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lundi 28 novembre 2011

1er communiqué de presse des personnels du lycée Rive Gauche à Toulouse, daté du 22/11/2010

La perspective de la construction pour la rentrée 2013 de la 2e tranche du lycée Françoise de Tournefeuille, entraînant l’ouverture des séries générales dans cet établissement, inquiète fortement la communauté scolaire du lycée Rive Gauche et ses usagers provenant du secteur toulousain.

Il y a là un problème de fond et de méthode.

Les personnels du lycée Rive Gauche, via leurs représentants au Conseil d’Administration, ont alerté le Président de Région et le Recteur des conséquences pour notre établissement d’une telle ouverture : suppression de 7 classes de seconde sur 14, départ de 717 élèves sur 1271 (56% des effectifs du second cycle) soit une diminution qui va de 40% (série STG) à 85% (série S). Bref, ce serait la fin de l’équilibre des formations et la fin de la mixité sociale.

Depuis des années, le travail de tous a permis de faire du lycée Rive Gauche un lieu de réussite et de mixité, avec de bons résultats et une ambiance sereine. La Région et le Rectorat y ont contribué en faisant le choix d’élargir son recrutement en améliorant son image : filière arts appliqués, sections européennes, création d’une CPGE Lettres et d’une prépa IEP, rénovation de nombreux bâtiments dont celui dédié aux disciplines scientifiques, … Raisons de plus de ne pas le vider et de ne pas ruiner le travail des équipes, en prenant le risque d’en faire en très peu de temps un lycée « ghetto » avec un second cycle quasi inexistant.

Si le maintien de la mixité sociale est une condition préalable, comme le déclarent publiquement M. le président Malvy et M. le recteur Dugrip, alors cette question doit être réglée AVANT de prendre la décision de la construction de la 2e tranche du lycée Françoise. Un tel investissement a un coût et risque de n’avoir que des effets négatifs, en dehors de la réduction du temps de transport scolaire (qui peut et doit être envisagé autrement). Nous voulons la garantie que le lycée Rive Gauche restera un service public de proximité et de qualité pour les collégiens des différents quartiers toulousains de son secteur (Bellefontaine, Mirail-Université, Pradettes, Reynerie, Saint-Simon). Or, à ce jour nous ne connaissons pas la nouvelle carte des formations prévue pour notre établissement et nous n’avons aucune certitude sur les zones d’habitation d’où pourraient provenir les nouveaux élèves indispensables pour compenser le départ envisagé des Tournefeuillais et des Plaisançois (pas plus que nous ne connaissons le temps de transport pour ces élèves éventuels).

Nous ne pouvons plus nous contenter des engagements publics et des bonnes intentions. Nous sommes résolument déterminés à défendre notre lycée qui joue un rôle d’utilité publique et sociale pour le secteur où il est implanté. Nous attendons des garanties nécessaires et des engagements écrits sur le maintien de la mixité sociale et d’un second cycle général et technologique tertiaire conséquent.


A Toulouse, le 22 novembre 2010